Une trottinette peut-elle cacher … un vélo ?

En affirmant il y a quelques jours à la presse (Midi Libre – jeudi 30 juin 2016) son sentiment que le vélo n’est pas le mode de déplacement urbain qui va le plus se développer, le président de la Métropole Philippe Saurel fait plus qu’emprunter un chemin incertain: il s’engage dans une impasse.

2016-06-09_InterviewSaurel_VeloL’usage du vélo va croissant dans toutes les agglomérations en France, comme le relève notamment le Club des Villes cyclables (auquel adhère la Métropole). On a donc du mal à voir sur quoi repose son diagnostic, à part celui de son seul cas personnel (ses propres problèmes de genou qu’il évoque dans l’article cité, et qui, soit dit en passant, sont parfois soulagés par des sports portés tels que la pratique du vélo…). En refusant d’adapter notre Métropole, il maintient des risques injustifiés pour les cyclistes qui pratiquent déjà des voiries encore trop hostiles. Et il fait fi de leur augmentation malgré tout continue, que peuvent constater au quotidien les cyclistes montpelliérains.

Qu’on nous permette une hypothèse: répondre comme il le fait rollers et skateboard quand ont lui parle de vélo, c’est certes l’occasion de réfléchir sur leur cohabitation avec les piétons sur les trottoirs, dont il faut légitimement se préoccuper. Mais c’est surtout une façon d’éviter d’assumer des choix de fond sur la place de la voiture dans l’espace urbain. A l’image de ces édiles qui multiplient les tracés de pistes cyclables sur les trottoirs, souvent au détriment des piétons, il est sans doute plus confortable de gloser sur les patinettes que d’annoncer clairement que le partage de l’espace public passe par la lutte contre « l’autosolisme » et une place accrue au vélo sur la voirie elle-même.

Les actions à entreprendre dans ce sens sont connues. Elles incluent notamment l’adaptation de la signalétique et la clarification d’un réseau cyclable morcelé et à l’entretien aléatoire. Il faut également sans plus tarder mettre en chantier la baisse des vitesses maximales en ville et le développement de zones 30 et zones de rencontres, d’ailleurs propices à l’ensemble des modes actifs.

Vélocité a transmis depuis les dernières élections municipales des propositions concrètes et raisonnables. Si nous nous réjouissons que les occasions d’échanger avec la Ville aient été maintenues, force est de constater que les annonces concrètes par la Métropole sont encore inexistantes deux ans après. Au travers de ces récentes déclarations c’est un message désinvolte qui est au contraire envoyé, et pas au niveau des enjeux actuels de la mobilité urbaine.

 

Balade a vélo Montpellier – Adge

Attention: reportée à une date ulrieure a cause de la météo !

Une balade à vélo aura lieu dimanche 8 mai dans les conditions suivantes :
Itinéraire : openrunner 6006876
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  • Départ à 9 h du pont Zucharelli (départ de la piste cyclable de Palavas)
  • Piste cyclable jusque au canal de Séte  au Rhône
  • Palavas – Villeneuve les Maguelones  par le chemin de hallage et la passerelle
  • Villeneuve les Maguelonnes – Vic la gardiole par Mireval en voie partagée
  • Vic la gardiole – Frontignan par la piste cyclable
  • Frontignan – Sète le bord du canal
  • Séte : repas pris en commun sur la corniche derrière le théatre de la mer (km 50 )
  • Sète – Marseillan par la voie verte du lido
  • Marseillan Agde : par les bords du canal du midi ( km 80)
Le retour de Sète et Agde se fait en train
Seuls sont donnés les départs,les  arrivées possibles et le  pique nique de midi. L’itinéraire est indicatif. Chacun circule sous sa responsabilité (chacun est couvert par sa RC) et peut à tout moment choisir d’écourter le parcours (prendre le train à Sète) ou choisir un autre parcours. Il est vivement conseillé d’avoir un vélo en bon état,plutot de type VTT une chambre à air de rechange . Pour ceux qui choisiront d’aller jusqu’à Agde l’arrivée est prévue vers 17 h
En cas de mauvais temps ou de vent trop fort la balade sera annulée
pour tout renseignement:

Pierre Delon pidelon34@gmail.com

Vélorution de la semaine de l’environnement

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A l’occasion de la Semaine de l’Environnement les associations l’Ouvre Tête et Vélocité Grand Montpellier organiseront ce samedi 2 avril la traditionnelle Vélorution de printemps.

La Vélorution, une manifestation …

… festive : Le joyeux cortège, constitué de vélos décorés et autres modes de transports non motorisés, déambulera au travers des rues et ruelles de Montpellier avant de s’achever par un goûter partagé dans le cadre verdoyant du parc Clémenceau.

… et revendicative : Qui n’a jamais P1070319entendu quelqu’un se plaindre de ces « cyclistes-chauffards », qui brûlent les feux rouges et prennent les sens interdits ? Et si ces cyclistes respectaient tout simplement le code de la route ? Et si c’étaient les autorités montpelliéraines qui étaient en réalité en retard sur la législation ?

En effet, entre 2008 et 2012, deux innovations ont été introduites dans le code de la route :

  • Le double sens cyclable, qui autorise les cyclistes à emprunter à double sens les rues qui ne peuvent être empruntées qu’à sens unique par les véhicules motorisés
  • Le tourne à droite cycliste qui autorise les cyclistes à tourner à droite à certains feux rouges en cédant le passage aux autres usagers

NoP1070371us partirons donc à la recherche des panneaux, sésames nécessaires à l’application de ces nouveautés du code de la route… et si nous ne les trouvons pas*, no
us ne manquerons pas de signifier de manière humoristique aux autorités qu’il est grand temps que ces mesures soient appliquées à Montpellier ! (happenings prévus tout au long du parcours)(*Montpellier est la seule des 12 premières villes françaises à ne pas avoir instauré de tourne à droite cycliste !)

Rendez vous est donc donné samedi 2 avril à 14h30 place de la Comédie !

Vélocité Grand Montpellier www.velocite-montpellier.fr

L’ouvre Tête http://ouvre-tete.fr

Contact presse Cathy Aberdam 06 76 40 11 43

Action commune Vélocité – MàP contre le stationnement illégal

 Action commune Vélocité – Montpellier à Pied
Appel à témoignages –
Appel à témoignages – Appel à témoignages – Appel à témoignages 

 

La répression du stationnement illégal a fait l’actualité ces derniers jours à  l’occasion de la mise en place de la « téléprune » à Montpellier.Or, seule la question de la fluidité du trafic automobile a été mise en avant pour 40justifier ce dispositif. Les modes actifs ont semble-t-il été oubliés, et faire respecter le non-stationnement automobile sur les trottoirs et pistes cyclables ne semble pas à l’ordre du jour des autorités.

Afin de rappeler le non respect endémique des aménagements cyclables, piétons et PMR à Montpellier par les véhicules motorisés, une action est en préparation pour le 18 mars prochain.

Dans l’immédiat, nous collectons les témoignages – écrits, photos, vidéos – de façon à constituer un dossier fourni, et repérer les lieux les plus propices à une action publique.  34

Merci d’avance pour vos contributions, en alimentant le bêtisier  http://www.velocite-montpellier.fr/le-betisier-des-amenagements/  ou par courriel à elisabethmartinez@free.fr
 
L’action aura lieu vendredi 18 mars à 17H30 , et bien sûr plus d’informations vous parviendront dès que possible.

Assemblée Générale le 29 janvier 2016

 

Chers adhérents et sympathisants  de Vélocité

Vous êtes invités à participer à la prochaine Assemblée Générale de notre association, qui se déroulera le vendredi 29 janvier à partir de 18h30 dans la belle salle Pétrarque (Hôtel de Varenne, 2 place Pétrarque)

( Le stationnement des vélos dans l’enceinte de l’Hotel de Varennes sera exceptionnellement autorisé pour ce soir)SallePetarque

Au delà de l’aspect formel de ce rendez vous annuel, nous souhaitons placer cette assemblée générale sous le signe du débat, du renouvellement (d’idées et de personnes !) et de la convivialité (voir ordre du jour ci dessous). Venez donc nombreux avec vos idées, vos envies, vos coups de gueule…

Et venez aussi si vous le pouvez avec un petit quelque chose pour le buffet qui clôturera la soirée!

ORDRE DU JOUR

18h 30: Accueil

Verre de l’amitié,  remise des cartes d’adhérent, mise à jour des cotisations. (Ce sera pour vous sans doute l’occasion de réadhérer, ou d’adhérer (5€, 8 €e 12€ ) puisque maintenant les adhésions courent sur l’année civile  ! )

Jusqu’à 19H30 : sur les activités menées en 2015 et leur éventuelle prolongation en 2016

* Les problèmes de circulation douce dans le grand Montpellier

* Les actions collectives avec Vélocité

* Les mesures à défendre  en faveur du vélo

Possibilité aussi de découvrir des vidéos, montages photos de randonnée à vélo de cet été, rencontrer des militants sur les divers stands ….

19:30 : AG Statutaire

Il sera délibéré sur l’ordre du jour suivant :

– Rapport moral 2015

– Rapport financier 2015

– Election des membres du Conseil d’Administration (plusieurs places vacantes !)

– Axes de travail de Vélocité en 2016

20:30 : Buffet partagé

Entrée, salade, quiche, fromage, dessert  fruits que vous aurez apportés. Les boissons, le pain et un plat (poulet bio ou rôti  avec taboulé)  sont assurés par l’association

Contre la reculade du gouvernement, agissons pour une vraie indemnité kilométrique en faveur du vélo !

A l’occasion de l’examen en cours au Parlement d’une loi de finances rectificative, le Gouvernement prévoit d’annuler dans les faits l’indemnisation des trajets domicile-travail à vélo, une mesure pourtant décidée lors de la loi pour la transition énergétique.

Par l’effet d’un amendement technique, l’indemnisation deviendrait facultative pour l’employeur, serait de fait plafonnée à 18 € mensuels et ne couvrirait que les deux premiers kilomètres entre le domicile et le lieu de travail. Elle serait de plus incompatible avec l’usage des transports en commun. Ce rabotage imposé par le Matignon et le Ministère des Finances passe complètement à côté de l’effet incitatif qui doit amener plus d’usagers vers ce mode de déplacement non polluant.

Une fois encore, le vélo et ses usagers sont ainsi considérés comme quantité négligeable, en dépit des déclarations autosatisfaites (sic) de la Ministre de l’Environnement en pleine COP 21.

Il nous appartient en tant que cyclistes au quotidien de faire entendre notre voix, en alertant les membres de la représentation nationale pour leur demander de contrecarrer cette manœuvre lors de la seconde lecture les tous prochains jours. Pour que cette initiative pourtant modeste dans son coût comme dans ses ambitions ne soit pas liquidée par cet arbitrage gouvernemental méprisant.

Vélocité Grand Montpellier, association membre de la Fédération des Usagers de la Bicyclette, vous invite à contacter le député de votre circonscription afin de l’alerter sur cette question, en lui adressant le message ci-dessous à une des adresse mail ci-dessous. Un envoi par courrier postal est certes possible également, mais les délais sont serrés avant la seconde lecture. N’hésitez pas par contre à relayer ce message autour de vous pour lui donner un tant soit peu de résonnance. Vélocité Grand Montpellier adressera elle aussi une demande similaire à ces mêmes élus.
______________

Message aux députés de Montpellier et des environs (cf. la carte des circonscription de l’Hérault)
M. Jean-Louis Roumégas, député de la 1ère circonscription de l’Hérault
jlroumegas@assemblee-nationale.fr
Mme Anne-Yvonne Le Dain , députée de la 2ème circonscription de l’Hérault
ayledain@assemblee-nationale.fr
Mme Fanny Dombre Coste, députée de la 3ème circonscription de l’Hérault
fdombrecoste@assemblee-nationale.fr
Christian Assaf, député de la 8ème circonscription de l’Hérault
cassaf@assemblee-nationale.fr
M. Patrick Vignal, député de la 9ème circonscription de l’Hérault
pvignal@assemblee-nationale.fr
____

Objet : Pour une indemnité kilométrique vélo effective

Madame/Monsieur le député/la députée,

Je vous adresse ce message en tant que cycliste préoccupé par l’amendement n° 674 voté mardi 1er décembre 2015 par votre assemblée, en première lecture de la loi de finances rectificative, visant à limiter drastiquement l’application de l’indemnité kilométrique vélo (IKV)

Cette mesure destinée à indemniser les salariés qui font le choix du vélo pour leurs trajets domiciles travail est une des rares mesures en faveur de ce mode de déplacement qui figurait dans la loi transition énergétique pour la croissance verte promulguée le 17 aout dernier.

Si cet amendement devait être maintenu, l’IKV deviendrait facultative pour l’employeur, serait de fait plafonnée à 18 € mensuels ne couvrirait que les deux premiers kilomètres entre le domicile et le lieu de travail. Elle serait de plus incompatible avec l’usage des transports en commun. Ainsi rabotée, l’IKV passerait complètement à côté de l’effet incitatif qui doit amener plus d’usagers vers ce mode de déplacement non polluant, non consommateur d’énergie fossiles et excellent pour la santé.

Le message donné par ce recul serait passablement contradictoire avec celui que par ailleurs le gouvernement exprime à l’occasion de la COP 21 en ce moment à Paris. C’est notamment ce qu’indique la Fédération des Usagers de la Bicyclette dans son communiqué du jeudi 3 décembre dernier.

Pour ces raisons, je vous invite vivement à contribuer à la suppression de cet amendement lors du passage en seconde lecture de la loi susmentionnée.

Veuillez agréer, Madame/Monsieur le député/la députée, l’expression de mon profond respect.

l’Alternatiba vient à Montpellier

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Le 19 juin 2015, Montpellier accueillera le Tour Alternatiba, road-trip climatique cycliste de 5000 km à travers la France et 5 autres pays européens, visant à sensibiliser les citoyens sur les enjeux climatiques et surtout sur les alternatives aux crises qu’ils engendrent. Le Tour Alternatiba s’élancera le 5 juin de Bayonne et touchera 186 territoires le long de son parcours. A sa tête, une quadruplette: vélo quatre places, symbole d’écologie et de partage. Le tour s’achèvera le 26 septembre à Paris où un « Village des alternatives » sera organisé place de la République, associé à une probable journée sans voiture, proposée par la mairie.
https://alternatiba.eu/
www.alternatiba.eu/volontaire

Les cyclistes intéressés sont invités à se joindre à la caravane!  Celle ci fera étape à Narbonne le 17 juin, à Sete 18 juin, et rejoindra  Palavas le 19 juin vers 11 heures; un rassemblement est prévu aux arènes à 11H30 pour une Vélorution à travers la ville, suivie d’un repas partagé sur la plage devant l’institut St Pierre à 12H30. Puis les cyclistes rejoindront Montpellier où le rassemblement est attendu  ce même 19 juin à 17H  place de l’Hôtel de Ville, d’où partira la Vélorution.

INVITATION à TOUS POUR  CETTE  GRANDE DEAMBULATION FESTIVE avec arrivée en fanfare sur l’Esplanade de la Comédie vers 18H. Sur l’Esplanade, animations diverses, pique-nique, puis projection-débat animé par les cyclistes de la caravane.

Le lendemain,  la caravane repart direction Sommières:
Montpellier-Sommières : le 20 juin (Montpellier-Jacou-Teyran-ST Drezery-St Jean de Cornies-St Hilaire de Beauvoir-Saussine Sommières)
pour plus d’info: jean.cossus@wanadoo.fr 06 37 56 59 14
contact Sète:francoise.alamartine@wanadoo.fr 06 37 32 42 46

 BIENVENUE A TOUS !


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ALTERNATIBA C’EST QUOI ?

Un festival des initiatives citoyennes pour lutter concrètement contre le changement climatique et pour une société plus juste

Alternatiba est un mouvement citoyen initié en 2013 à Bayonne afin de mettre en lumière et de faire converger à l’occasion d’événements festifs des initiatives citoyennes alternatives en matière d’enjeux climatiques, de justice sociale, d’économie solidaire, de relocalisation, d’éco-habitat…

Le changement climatique est alarmant mais il est aussi une opportunité pour construire un avenir plus harmonieux.

À MONTPELLIER ?

Le 27 septembre 2015, un festival des alternatives se tiendra au parc Sophie Desmarets à Montpellier pour valoriser les initiatives locales en faveur du climatet du mieux vivre ensemble : ateliers participatifs, forums, stands, débats,animations de rue, concerts, restauration locale, films-documentaires, etc.

En avant première, nous accueillons le TOUR ALTERNATIBA le 19 juin avec une grande vélorution dans les rues de la ville en fin d’après midi et une soirée festive sur l’esplanade du Corum pour aller à la rencontre des montpelliérainEs (projection-débat, repas partagé, animations itinérantes …)

ALTERNATIBA MONTPELLIER, C’EST VOUS !

CitoyenNes, associations, artisans, coopératives, etc, vous tous qui oeuvrez ou souhaitez oeuvrer pour une transition, venez vous investir dans le collectif pour organiser ce festival! Contactez nous par mail ou venez nous rencontrer à l’occasion d’un AlternatibaR (toutes les infos sur le site internet).

EN SAVOIR PLUS

Abonnez-vous à la lettre d’information en contactant :montpellier@alternatiba.eu

Retrouvez Alternatiba Montpellier sur Facebook et sur :www.alternatiba.eu/montpellier

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Le bêtisier des aménagements – edition 1

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Le bêtisier des aménagements pour deux pieds deux roues dans le Grand Montpellier – prémière edition

Qui n’a jamais été confronté à un aménagement cyclable construit en dépit du bon sens? Tous les cyclistes savent que la plupart des aménagements cyclables sont pensés et mis en place par des gens qui ne pratiquent pas le vélo. Et dans certains cas, les aménagements cyclables deviennent complètement absurdes ou même carrément dangereux. Un dessin ou une photo disent souvent plus que les longs discours.

 Voici les candidats pour la plus grande bétise d’ammenagement edition 1 :

Cliquez sur une image pour l’agrandir

betisier-1-castelnau_le_lez_devois Quand on dit qu’on met des obstacles sur la route des cyclistes… ici les aménageurs ont pris l’expression au pied de la lettre!
Celle-ci a été prise à Castelnau-le-Lez, en mars 2014, il s’agit de l’avenue du Devois (qui vient d’être refaite, la piste est neuve…) betisier-2-castelnau_le_lez-avenue du devois
betisier-3-castelnau_le_lez-devois Encore à Castelnau et encore dans le quartier du Devois dont la voirie vient d’être réaménagée
Gui de Chauliac : Entrée piétons et vélos de l’hôpital Gui de Chauliac. Pas très practique … betisier-4-Gui de Chauliac
betisier-5-Gambetta Bande cyclable sur trottoir, à la Sécurité Sociale Gambetta. On fait le tour …

Adressez nous vos photos à velocite_email_address avec comme objet : « bêtisier », la nature de la « bêtise », et un petit commentaire : lieu et date de la prise, l’aspect incongru, une solution éventuelle. Attention, il ne s’agit pas ici de suppléer le travail de la police et de jouer aux « voisins vigilants ». Aucune photo, aucun commentaire ne devra viser quelqu’un. Les photos et commentaires feront l’objet d’une modération, avec cache éventuel des visages ou plaques minéralogiques. A vous de jouer!

Compte-rendu de la réunion avec les candidats: Municipales 2014


Réunion publique avec les listes candidates aux élections municipales de Montpellier

(Ce compte rendu est également disponible en format pdf dans notre bulletin n°54)

Dans le courant du mois de janvier, l’association Vélocité a élaboré un document de propositions intitulé «Demain, le vélo à Montpellier ?» et un questionnaire interpellant les listes candidates aux élections municipales à Montpellier (documents en ligne sur notre site). Ce document et le questionnaire ont été envoyés aux 8 listes connues à l’époque, les invitant à nous répondre à l’occasion d’une réunion publique ou, à défaut, par écrit.

ReunionMunicipales2014

De g. à dr; : Cathy Aberdam, Thierry Descroix, Muriel Ressiguier, François Vasquez, Jean-Louis Roumegas, Stéphanie Janin

Cette réunion s’est tenue le vendredi 28 février, à la Maison de la Démocratie à Montpellier. Cinq listes ont répondu à l’invitation et une sixième nous avait envoyé ses réponses par écrit.

Les listes représentées étaient les suivantes (nous les présentons dans l’ordre où elles ont pris la parole) :

  • Liste menée par Philippe Saurel, représentée par Stéphanie Janin, 2 sur la liste (SJ)
  • Liste menée par Jacques Domergue, représentée par Thierry Descroix, 65 sur la liste (TD)
  • Liste menée par Joseph Francis, représentée par François Vasquez, 3 sur la liste (FV)
  • Liste menée par Jean-Pierre Moure, représentée par Jean-Louis Roumégas, 13 sur la liste (JLR)
  • Liste menée par Muriel Ressiguier, représentée par Muriel Ressiguier elle-même (MR)

La liste du NPA nous a répondu par écrit avant la réunion (NPA). La liste du Front National nous a contactés mais n’a pas donné suite. Celle menée par Georges Piccolo n’a pas répondu et a depuis déclaré forfait. A la date de la réunion, les listes «Lutte Ouvrière » et «Parti Ouvrier Indépendant» n’étaient pas encore déclarées.

Plus de soixante dix personnes ont assisté à cette réunion publique.

Les représentant-e-s des listes se sont exprimé-e-s à tour de rôle (selon un ordre tiré au sort) pendant une quinzaine de minutes chacun-e, relancé-e-s par une ou deux questions de notre «modérateur » Gerald Daurat. Puis la salle a pu poser quelques questions, auxquelles chaque liste a ensuite répondu pendant 5 minutes environ.

Nous remercions les représentant-e-s de ces listes pour la qualité de leurs interventions, brillantes pour certaines, et manifestement très bien préparées. Nous avons aussi particulièrement apprécié le sérieux et l’écoute mutuelle qui ont prévalu tout au cours de ces interventions, car nous voulions surtout éviter que cette soirée ne se transforme en joutes pré-électorales afin qu’elle reste centrée sur l’essentiel : la politique du vélo, demain, à Montpellier et son aire urbaine.

Ci-dessous, nous présentons une synthèse des réponses apportées à nos 12 questions, constituée pour chacune des extraits que nous avons jugés les plus significatifs dans l’exposé, suivis de notre propre synthèse. Chaque liste est identifiée par les initiales de son ou de sa représentant-e, rappelées ci-dessus, sauf pour la réponse écrite identifiée NPA.



Préambules

 

SJ : Notre projet global pour la ville, appelé «Montpellier Territoires » est orienté autour de deux axes importants pour les déplacements en mode doux. Le premier : prendre soin de notre ville, la réparer (rues, places, pistes cyclables), l’améliorer (construction d’espaces rencontres) en stoppant, dans un premier temps, la construction de grands équipements. Le deuxième : replacer Montpellier dans une vision territoriale qui s’étend du Pic Saint-Loup à la mer, du Lunel à Sète et pour cela, gouvernance partagée, harmonie entre les communes.

TD : Une étude systémique doit être faite, incluant la voirie, les incivilités, le plan de circulation, tram, piétons, cycles et autres. L’accessibilité partout et pour tous, par la continuité de la chaîne du déplacement (bâti, voirie, espace public et transport), concerne aussi bien les personnes à mobilité réduite que les cyclistes, notamment sur la question de circulation sécurisée et sans contraintes.

FV : Le vélo n’est pas le seul élément à prendre considération ; il fait partie intégrante d’une politique globale environnementale de la ville, qui inclut la gestion de l’eau, des déchets, le tram etc. De cette conception globale, tout le reste découle.

JLR : Nous pensons qu’il est très important de situer la question du vélo dans une politique d’ensemble du déplacement urbain ; la première ambition est de diminuer la place de la voiture dans les déplacements et d’apaiser la ville et l’agglomération.

MR : La place de la voiture à Montpellier est trop importante, ce qui va à l’encontre d’une politique écologique
pour la ville et à l’encontre du vivre ensemble. Il faut réfléchir autrement et revoir la façon de se déplacer dans la ville (transports en commun, vélo, etc.). Nous avons en projet de faire un audit sur l’état de la voirie, et en particulier des pistes cyclables .

NPA : Affirmation d’un accord global avec le texte de Vélocité. Volonté de resituer globalement le problème des transports dans Montpellier et l’Agglo. Hostilité au tout voiture et tout camion, et développement du transport en commun (gratuité, fréquence, qualité). Priorité aussi pour le développement des transports doux : vélo+marche à pied.


Question 1: l’ambition déplacements actifs

La part modale du vélo est mesurée par des enquêtes ménages. Elle stagne dans les grandes villes à 2 ou 3% en France, mais Copenhague par exemple a un objectif de 50%.

Quel objectif de part modale du vélo vous fixez-vous en fin de mandature? Quel moyen concret mettrez-vous en place pour mesurer cette part modale ?

SJ : Trop de priorité est donnée aux voitures. Il faut augmenter la part modale du vélo avec un objectif de 10 à 15%. Le point sur lequel nous nous engageons est de réussir à augmenter cette part modale en concertation avec les associations et les citoyens qui les représentent.

TD : La part modale du vélo à Montpellier doit atteindre les 10% minimum durant la prochaine mandature. Nous ferons une évaluation régulière de la part modale par diffusion d’un questionnaire pour mesurer le rapport «total des déplacements à vélo/total des déplacements tous moyens » en nombre de déplacements ou en kilométrages parcourus.

FV : Nous nous engageons sur la part modale du vélo à 15%, même s’il faut mettre 3 ou 4 millions d’euros sur le vélo.

JLR : Notre proposition en terme de part modale est d’atteindre les 10% au cours du mandat, et d’afficher une volonté d’arriver à 20% sur 20 ans. C’est un objectif ambitieux et réaliste. Et pour l’atteindre, plusieurs types de mesures sont envisagées (voir réponses aux questions suivantes).

MR : Notre ambition est de doubler la part modale au cours du mandat pour arriver à 10%, ce qui nécessite déjà un certain investissement et une certaine volonté politique.

NPA : Soutien à l’objectif de 15% de part modale du vélo, évoluant vers 20% en 2020 et 40% en 2030. Mesure des parts modales à l’aide de sondages (nombre de déplacements vélos par rapport au nombre total de déplacements).

Synthèse : Tous sont d’accord pour dire qu’il faut augmenter la part modale et qu’elle atteigne 10% à 15%. Tous l’affichent comme un objectif, une (SJ) s’engage à l’augmenter, et une (FV) s’engage sur le chiffre de 15%. Deux listes (TD) et (NPA) proposent des évaluations régulières sous forme de questionnaires ou sondages.


Question 2: budget vélo

Quel budget annuel d’investissement attribueriez-vous aux aménagements et équipements spécifiques vélo (par exemple ramené à l’habitant)?

SJ : Au lieu des 5 par an et par habitant de la mandature précédente, mais sans atteindre les 25/an/hab préconisés par la FUB, un juste milieu semblerait de l’ordre de 10 à 12/an/hab, sachant qu’il y a beaucoup d’incertitudes sur le budget (réduction de la participation de l’État aux collectivités territoriales, de 1,5 Milliards en 2014 et beaucoup plus à partir de 2015), et que l’engagement 1 de notre liste est de ne pas augmenter les impôts.

Les mesures porteront sur les endroits stratégiques, le passage en zones 30, l’éducation, la sensibilisation, les partenariats, plus que sur les dépenses de construction de pistes cyclables, qui ne résolvent pas tous les problèmes.
En résumé : faire mieux avec moins !

TD : Nous pensons qu’il est possible d’affecter un budget de 2,5 Millions (10/habitant) par an alloué à la politique du vélo, grâce à la mutualisation et une redistribution des ressources.

FV : Nous nous engageons sur un budget de 12 à 15 par habitant et par an, financé par des mesures d’économie sur d’autres postes (ex : traitement de déchets).

JLR : Notre engagement porte sur un budget d’environ 2 Millions par an en faveur du vélo, dans lequel il y a aussi bien des budgets d’aménagement que des budgets de promotion du vélo.

MR : Il serait correct d’avoir une politique plus volontariste avec 12 à 15 par habitant, ce n’est pas utopique, c’est un choix politique (exemple : Strasbourg)

NPA : 12 à 15 par habitant et par an (proposition de Vélocité). Vélomagg : gratuité de location, diversification et amélioration du parc (vélos avec sièges enfants, avec triporteurs, etc.)

Synthèse : Le chiffre de la FUB (25 par an par habitant) est jugé inatteignable pour la prochaine mandature. Toutes les listes (sauf SJ) s’engagent sur un budget allant de 10 à 15, et de plus (FV) explique comment tenir cet engagement. Pour (TD) et (SJ) il faut tenir compte des incertitudes qui pèsent sur le budget municipal (cf. diminution drastique des aides de l’État), et des engagements par rapport à la diminution des impôts. C’est la raison pour laquelle (SJ) est beaucoup plus prudente et ne peut pas s’engager, estimant néanmoins raisonnable le chiffre de 10 à 12.


Question 3: concertation

Prévoyez-vous la nomination d’un adjoint en charge à la fois de la voirie et des déplacements actifs?

Si oui, souhaitez-vous qu’il ait un rôle influent à l’agglomération?
Acceptez-vous le principe d’une consultation des associations pour la répartition du budget vélo et la prise en charge des points noirs et anomalies?

SJ : Nous désignerons un adjoint responsable des voiries et des déplacements actifs, qui ne peuvent pas être dissociés, et qui soit également en charge de cette thématique au niveau de l’agglo. Nous voulons créer un Comité de Pilotage dédié aux modes de déplacements doux, au niveau de la ville, à laquelle participeront activement et durant tout le mandat les associations concernées. Nous mettrons en place une «mission vélo » à la ville en lien avec la direction qui attribue les budgets.

TD : La concertation c’est l’essentiel, cela contribue à la démocratie participative. Cette concertation pourrait se faire avec l’adjoint chargé des espaces publics qui se ferait confier la mission de promouvoir l’usage du vélo en ville avec la mise en oeuvre des moyens nécessaires. Oui, nous associerons les associations de cyclistes à ces décisions.

FV : pas de réponse spécifique 

JLR : La concertation est une méthode habituelle. Il faut consulter les usagers du vélo et les associations du vélo, non seulement pour choisir les aménagements mais aussi pour gérer le réseau et le surveiller.

Par rapport à une possible «mission vélo » ville-agglo, notre proposition est de mettre en commun les services techniques auprès de la DGST pour travailler avec les élus délégués au vélo à la ville et à l’agglomération. Nous proposons clairement qu’il y ait une compétence ville et agglo sur le vélo.

MR : Nous prévoyons un adjoint en charge de la voirie et des déplacements actifs. Ceci est nécessaire pour assurer la cohérence dans la politique de déplacements doux.

NPA : Les trois propositions de Vélocité nous conviennent parfaitement.

Synthèse : Seules deux listes (FV, JLR) ne répondent pas sur la gouvernance, les autres envisagent un adjoint chargé à la fois des déplacements actifs et de la voirie (SJ, MR, NPA) ou des espaces publics (TD). Mission vélo à mettre en place auprès de la DGST (SJ, JLR). (SJ, TD, JLR, NPA) favorables à la concertation avec les associations à ce niveau, (FV) et (MR) n’évoquent pas la question. 


Question 4: le code de la rue

Êtes-vous d’accord pour engager Montpellier sur la réforme dite du «code de la rue» visant à donner priorité sur la voirie aux usagers les plus faibles? Et plus précisément, en installant avec discernement des zone de rencontre (20 km/h), en étendant les zones 30 et en généralisant les double-sens cyclables et les tourne-à-droite au feux rouges ? Si oui, quel pourcentage de la voirie de desserte résidentielle, et étendrez-vous ces zones aux voies de liaisons inter-quartiers sécurisées….?

Que pensez-vous de la transformation de Montpellier en «ville 30», faisant du 30 km/h la norme en dehors des grands axes de circulation, en tant que moyen simple et économique de sécuriser et civiliser les déplacements dans la cité ?

SJ : Nous pensons sérieusement à créer une zone 30 sur le centre ville et la première couronne des faubourgs (Montpellier Grand Coeur) et il va falloir travailler sur le différentiel entre vitesse des motorisés et vitesse des cyclistes.

TD : Oui, nous mettrons en place un code de la rue sur le modèle de celui de Bordeaux, pertinent parce qu’il rappelle précisément les droits et les obligations de chaque catégorie d’usagers. L’implantation de signalétique informant de l’entrée dans les zones 30 et les zones de rencontre est insuffisante. Nous proposons l’implantation systématique de dispositifs du type «coussins berlinois ». Il faut davantage de zones 30 et de zones de rencontre, mais commencer par sécuriser celles qui existent.

FV : Oui, il faut évidemment des zones 30 dans les quartiers résidentiels, près des écoles, autour de l’Écusson, pour un partage de la voirie piétons vélos voitures, pour diminuer les accidents.

JLR : Nous voulons généraliser les zones 30 et les zones de rencontre (20), là où, par principe, il n’y a pas besoin de piste cyclable, c’est à dire dans les zones résidentielles, en dehors des grands axes de liaison.

MR : Le code de la rue va dans notre sens d’une ville plus humaine. Il faut le mettre en place, mais il y a aussi une part d’éducation.

NPA : Oui à la réforme du code de la rue, dont les modalités seront mises au point après enquête et consultation des habitants qui circulent à pied et des associations d’utilisateurs du vélo et de l’automobile. Pour l’extension des zones 30. Revoir le plan de déplacement une large concertation est nécessaire.

Synthèse : Une certaine confusion sur les notions de zone 30, zone 20 et code de la rue. Seules trois listes (TD, MR, NPA) proposent de mettre en place un code de la rue, les trois autres ne le mentionnent pas. Unanimité pour l’extension de zones 30 et zones de rencontre, ignorance unanime aussi du concept de «Ville 30 » sauf (SJ) qui reste vague à son sujet…


Question 5: continuité du réseau cyclable

Un réseau cyclable entièrement maillé et séparé restant du domaine de l’irréel, est-ce que vous préconiserez la réalisation d’un balisage global des voies, permettant de pallier les discontinuités physiques du réseau cyclable grâce à des itinéraires balisés et dûment repérables?

SJ : La continuité du réseau est la question essentielle.

TD : pas de réponse spécifique. 

FV : Nous sommes pour un maillage cohérent et la sécurisation d’un maximum de voies en y mettant les moyens financiers nécessaire.

JLR : pas de réponse spécifique.

MR : Il faut améliorer le balisage pour que les cyclistes puissent s’orienter et se repérer sans mettre en danger leur sécurité.

NPA : Diminuer les discontinuités dans le réseau cyclable et progressivement assurer la sécurisation des rond-points et carrefours.

Synthèse : Question visiblement mal comprise par les candidats, elle portait surtout sur les mesures à prendre pour pallier les discontinuités du réseau qui, elles, ne pourront pas être toutes résorbées. Seule (MR) a répondu là-dessus, mais sans être trop précise. Les autres ont ignoré la question (TD, JLR) ou se sont contentés de réponses de principe vagues (SJ, FV, NPA).


Question 6: axes structurants

Pensez-vous asseoir durant cette mandature un ensemble d’axes structurants (est-ouest, nord-sud….), voies principalement dédiées aux modes actifs, sécurisées et en parfaite continuité physique, constituant l’épine dorsale d’un schéma directeur vélo (dont une étude a déjà été réalisée)?

Il va de soi que pour la continuité de ces axes structurants, des choix devront être faits en faveur des pistes cyclables, au détriment de voies à circulation motorisée ou du stationnement résident.

SJ : Il faut des espaces dédiés sur les grandes pénétrantes qui vont de l’extérieur vers le centre ville, à combiner aux zones 30.

TD : pas de réponse spécifique.

FV : Il est nécessaire d’avoir des axes structurants, allant même au de là de l’agglomération.

JLR : Les pistes cyclables sont un élément fondamental ; elles sont nécessaires et justifiées dans les axes inter-quartier. Nous voulons réaliser un schéma cyclable cohérent et continu desservant les lieux fréquentés (loisirs, éducation, sport, commerces etc.), dans le but d’assurer la sécurité.

MR : pas de réponse spécifique.

NPA : Cette proposition nous convient parfaitement.

Synthèse : (SJ), (FV) et (JLR) ont perçu la hiérarchisation de la voirie entre axes structurants et zones plus diffuses. Pour (JLR) c’est dans le schéma cyclable qui doit être mis en oeuvre. Mais, pour (TD) et (MR) cette notion est un peu noyée dans la nécessité de «faire des pistes cyclables » sans préciser selon quel plan. Quant à (NPA), accord avec la question/proposition, sans plus de précision.


Question 7: liaisons entre les communes de l’aire urbaine

Êtes-vous d’accord pour accorder une priorité au moins égale à celle des transports motorisés pour la réalisation d’un maillage cyclable entre les communes de l’aire urbaine jusqu’au centre de Montpellier, en travaillant de concert avec les communes concernées et le département, gestionnaires de la voirie en ce qui les concerne.

SJ : Trop de pistes cyclables sont coupées à l’approche des communes. Nous proposons une gouvernance partagée et une harmonie avec les communes pour faire des projets stables et cohérents permettant à leurs habitants de venir travailler à Montpellier en vélo en toute sécurité et quotidiennement, vision territoriale exprimée en préambule.

TD : pas de réponse spécifique.

FV : Une politique vélo doit s’appuyer sur l’échelle de pertinence la plus grande pour pouvoir passer d’une commune à une autre sans avoir de rupture. Les conceptions doivent se faire dans la globalité.

JLR : Il faut à tout prix des liaisons cyclables qui permettent de relier entre eux les réseaux des communes de l’agglomération. Comme axes structurants reliant les réseaux au niveau de l’agglomération nous pensons équiper les vallées du Lez, de la Mosson, et aussi l’axe du Verdanson qui pourrait servir de voie transversale structurante.

MR : Nous envisageons de créer un service d’assistance aux communes, pour coordonner les itinéraires cyclables conçus à l’échelle de l’agglo et aussi mettre en commun le financement.

NPA : Oui, cela va de soi. La priorité pour les transports va dans l’ordre décroissant suivant : diminution du besoin de déplacements par l’urbanisme et la localisation de l’emploi ; transports doux ou actifs, piétons d’abord, vélos ensuite : transports en commun ; deux-roues motorisés ; automobile.

Synthèse : Unanimité moins une liste (TD) pour dire que les liaisons cyclables doivent être pensées à l’échelle de l’agglo ou du territoire, avec des propositions plus ou moins détaillées. La liste (TD) n’a pas répondu à cette question.


Question 8: le schéma national des Véloroutes et Voies Vertes

La Véloroute V70 (Palavas-Nevers) et la Véloroute européenne EV8 de la Méditérranée Athènes-Cadix irriguent l’aire de Montpellier.

Seriez-vous moteur pour hâter la réalisation de ces Véloroutes et en assurer le bon raccordement en ce qui concerne la ville et l’agglomération?

SJ : et TD : pas de réponse spécifique.

FV : voir question 7.

JLR : Il faut structurer les pistes cyclables avec le réseau départemental et avec l’ensemble des voies touristiques. La dimension touristique du vélo pourrait constituer une offre intéressante en direction de la mer mais aussi de l’arrière pays (Pic Saint Loup).

MR : Ça concerne plus le tourisme , c’est une très bonne chose.

NPA : Le réseau cyclable longue distance doit continuer à se développer largement.

Synthèse : Deux listes n’ont pas répondu (SJ, TD). Les autres sont pour le réseau cyclable longue distance relié au réseau départemental et des voies vertes, deux perçoivent l’intérêt de la dimension touristique (JLR, MR). (FV) a regroupé sa réponse avec la question 7.


Question 9: sécurisation des voies cyclables

Les voies cyclables sont toujours obstruées (conteneurs ordures, étals marchands, stationnement «minute» et abusif…: comptez-vous prendre de vraies mesures de police pour lutter contre ces obstacles?

SJ : Nous mettrons en place une veille citoyenne pour signaler les anomalies (quotidiennes ou durables) sur le réseau, et permettre l’amélioration. Notre position nous permet d’aborder sans tabou la question de la verbalisation des incivilités. Nous nous autoriserons à la mettre en place de manière beaucoup plus active, en particulier pendant un premier temps du mandat.

(voir aussi question 11)

TD : Nous renforcerons les effectifs de police municipale, appliquerons la tolérance zéro envers les véhicules, étals, etc. qui encombreraient les voies cyclables et/ou présenteraient un caractère de dangerosité par la verbalisation et l’enlèvement immédiat.

FV : Il faut développer la responsabilité citoyenne. Nous augmenterons le nombre de policiers municipaux pour une meilleure surveillance et un meilleur respect des règles de simple civisme.

Il faudra mettre en place un numéro de téléphone dédié pour traiter les points noirs aigus.

JLR : La question du civisme et de la sécurité peut être traitée par la concertation, par une vigilance accrue de chacun, et par un comité d’usagers du vélo pour répondre aux appels au quotidien en faveur d’une bonne gestion du réseau cyclable.

MR : Les voies cyclables doivent être dégagées, cela peut s’effectuer directement avec les usagers pour que les problèmes soient résolus rapidement.

NPA : La pédagogie est plus efficace que la répression : campagnes de communication, actions d’animation, d’événementiel autour du thème du déplacement doux en ville et en périphérie. Éducation au code de la route et de la rue dans les classes primaires CM2 et dans les Maisons pour Tous. Concevoir l’espace urbain de manière à faire disparaître les obstacles à la circulation des vélos, piétons, poussettes, fauteuils roulants etc. en évitant le conflit avec les habitants et les commerçants (marquages au sol plus voyants, espaces stop-minute, etc.)

Synthèse : Beaucoup de mesures ont été proposées, qu’elles soient préventives, citoyennes ou répressives. Préventives par une pédagogie adaptée : campagnes de communication, animations sur le thème des déplacements, apprentissage du code de la route et de la rue à l’école primaire (NPA) ; citoyennes : responsabilisation des citoyens sous diverses formes (veille citoyenne, téléphone dédié, comités d’usagers, etc.) pour résoudre les problèmes rapidement (SJ, FV, JLR, MR) ; répressives : verbalisation (SJ, TD), augmentation des effectifs de police municipale (TD, FV).


Question 10 : stationnement

Prévoyez-vous d’implanter en chaque lieu, sur la chaussée ou trottoir, un semis diffus d’arceaux de stationnement vélos, et des parcs plus denses en desserte d’établissement publics ou d’arrêt de transports en commun, et construire des parcs à vélos sécurisés et abrités à proximité des grands sites d’échanges intermodaux ?

SJ : Nous comptons agir sur les conditions de parking. On aurait besoin de 3500 attaches sur Montpellier.

TD : L’implantation d’un parc à vélo abrité et sécurisé proche de la gare SNCF est indispensable pour permettre aux personnes se déplaçant en train de circuler en ville et de se rendre sur leur lieu de travail.

FV : pas de réponse spécifique.

JLR : Nous proposons de réaliser 2000 arceaux de stationnement sur le mandat, d’augmenter la part de parking vélo dans les grands parkings de la ville, dont 800 places dans le parking de la Gare.

MR : Il faut réfléchir au meilleur choix des arceaux en amont des décisions (cf. Strasbourg où les arceaux seraient deux fois moins chers que ceux installés à Montpellier) . Il faut faire un effort financier pour la vélo station de la gare dans la perspective du TER à 1 euro.

NPA : Parc sécurisé d’au moins 1000 vélos à la gare Saint-Roch. Abris pour vélos sécurisés et en nombre suffisant dans tous les quartiers.

Synthèse : Une liste n’a pas répondu à cette question (FV). Les autres sont toutes pour l’augmentation du nombre de parkings vélo, avec des nuances : engagement sur 2000 arceaux (JLR), expression de besoin de 3500 attaches (SJ), réflexion sur le choix des modèles d’arceaux en termes de coûts (MR) ; engagement sur la vélostation de la gare pour 800 places(JLR), 1000 places(NPA), sans évaluation précise (MR, TD) ; plus de parkings vélos dans les parkings de la ville (JLR) et dans les quartiers (NPA).


Question 11: la police

En zone dense, la compétition entre les mode de déplacement est sévère, au bénéfice des plus forts, les motorisés, dès lors qu’ils peuvent transgresser les règles, principalement vitesse limite et stationnement gênant. Êtes vous déterminés à lutter contre ces abus qui exposent à un stress élevés les piétons et cyclistes, par une police disponible et en particulier une fourrière active en permanence? Cf qu. 9.

SJ : Un des moyens pour favoriser l’utilisation du vélo est d’améliorer la sécurité vis-à-vis des véhicules motorisés et la sécurité de son propre vélo contre le vol. Nous allons travailler sur cet axe.

TD : Les services de police veilleront aux règles particulières de circulation s’appliquant sur les aires piétonnes, sur les zones 30 et les zones de rencontre.

FV : pas de réponse spécifique (cf. question 9).

JLR : Nous proposons d’avoir une école du vélo (éducation à la sécurité routière à vélo dans les écoles).
Une part de répression est nécessaire. Rappel : 135 euros pour stationnement sur une piste cyclable.

MR : La sécurité est une question importante, il faut que la police verbalise. Mais on peut aussi sécuriser les pistes cyclables avec des petites bordures. Il faut séparer les flux piétons, vélos, etc. pour diminuer les incivilités.

NPA : Inclure dans les effets du dépassement de la vitesse limite les pollutions sonore et atmosphérique. Répondre par la pédagogie d’abord. Pas d’usage de la vidéo-verbalisation, mais la fourrière en cas d’urgence.

Synthèse : Une liste n’a pas répondu à cette question (FV). Les autres sont toutes d’accord pour améliorer la sécurité des déplacements. Les services de police doivent faire appliquer les règles (TD), avec des mesures répressives : verbalisation (TD, JLR, MR), fourrière (NPA). La pédagogie doit aussi jouer un rôle (JLR, NPA). La liste (MR) propose la séparation des flux auto/vélo/piéton.


Question 12: la communication

Enfin, être-vous prêt à vous engager personnellement dans une campagne de communication visant à convaincre la population des vertus de la petite reine, par tous les médias auxquels vous avez accès?

SJ : Pas de réponse spécifique, mais le souci de communication semble émerger tout au long de l’exposé avec les termes «sensibilisation», «éducation », etc.

TD : Cela pourrait se faire par des campagnes de sensibilisation mettant en avant les catégories d’usagers vulnérables (piétons, cyclistes, PMR) et en rappelant les sanctions encourues, la dimension écologique du vélo et l’intérêt médical de sa pratique régulière.

FV : Nous sommes critique vis-à-vis de la communication telle qu’elle a été pratiquée, servant surtout à masquer une politique en faveur de la voiture (doublement de l’A9).

JLR : Mesure incitative : nous voulons compléter Vélomagg par la promotion et mise à disposition des vélos à assistance électrique.

MR : Il faut s’engager et montrer qu’on s’engage, en rencontrant les habitants dans les comités de quartier pour qu’ils soient partie prenante et se rendent compte de l’intérêt d’utiliser les modes de transport doux.

NPA : Oui, d’autant plus que la pratique de la Petite Reine est d’un grand bénéfice pour le maintien en bonne santé.

Synthèse : Toutes sont pour la communication, avec parfois des mesures plus incitatives comme des campagnes de sensibilisation (TD), la promotion de Velomagg (JLR), le dialogue avec les comités de quartier (MR).


Le point de vue de Vélocité-Languedoc

Vélocité se félicite que tous les représentants des listes qui se sont exprimés aient manifesté un réel intérêt pour le vélo ; ce mode de déplacement n’apparaît plus comme un supplément d’âme qui ne concernerait que des cyclistes urbains marginaux. Tous sont conscients de l’enjeu que représente le rééquilibrage des modes de déplacements et conçoivent la nécessité de diminuer la place de la voiture à Montpellier. Aucune de nos questions relevant des moyens pour favoriser l’usage du vélo et autres déplacements actifs n’est restée sans réponses. Les propositions et engagements exprimés laissent espérer de réelles améliorations quant à la place du vélo, à Montpellier comme dans l’aire urbaine.
Dans leur ensemble, les représentants des listes ont évité les promesses irréalistes et démagogiques, faisant preuve d’un sérieux que nous avons apprécié.ReunionMunicipales2014_b

Cependant, certaines listes sont exagérément optimistes sur leur capacité à faire progresser la part modale du vélo au regard des mesures annoncées.

Justifiant la prudence de leurs mesures par la réduction prévisible des budgets des Collectivités, elles donnent le sentiment qu’on serait conduit à une réduction «mécanique» des budgets affectés au vélo. Pour Vélocité-Languedoc, c’est inacceptable dans la mesure où la part dévolue au vélo est déjà infime par rapport à ce qui est consacré au transport et aux infrastructures publiques (réseaux routiers, ferroviaires et autres). Ne pas augmenter, voire diminuer les ressources affectées au développement du vélo, ce serait renier le discours quasi-unanime prônant une augmentation de la part modale du vélo au détriment des modes motorisés.

Ceci implique une vision large et une volonté politique plus forte permettant d’inverser rapidement la logique actuelle des déplacements, enjeu majeur de la prochaine mandature.

Nous concevons que cette tâche est loin d’être aisée. Pour sa part, Vélocité est prête à participer activement, comme nous l’avons déjà fait, selon des modalités qui nous sont propres et sans renier notre rôle revendicatif, aux réflexions et décisions visant à promouvoir l’utilisation du vélo en tant que mode de transport efficace, durable et plus sain.